Pensées fragmentées

Une douzaine de personnes discutent du ‘comment améliorer le fonctionnement de la démocratie’ (mais oui, aussi en Suisse il y a encore de la marge).
Proposé par des académiciens à vision humanitaire, la discussion vire vers un modèle connu: trois -quatre personnes (académiciens) finissent de parler entre eux, le reste écoute. Je décroche. Ils discutent longuement le ‘comment faire ceci-cela’, partent dans un filigrane en dentelle de chaque point pour tout fixer, voir sécuriser. 
Je finis par dire: ne faudrait-il pas se mettre d’accord sur l’essentiel, le reste on découvre en le faisant. Certains comprennent, d’autres pas.
Cela me semble faire partie des questions sur la démocratie: combien de changement est permis en cours de route, puisque pour moi la réalité dépasse toujours les plans prévus. Des personnalités fortes dans un groupe se donnent souvent le droit d’insister pour une ‘non-trahison’ commode aux décisions déjà prises.

Est-ce qu’on se tient à un plan, une fois décidé, même si à la longue il s’avère discutable, ou au contraire, est-ce qu’on tient compte de la réalité du moment. C’est un des moments classiques pour scinder un groupe ou seulement éliminer des minorités.
Un groupe est souvent crée pour corriger un défaut dans une réalité que certains ne supportent plus, mais d’autres veulent laisser inchangée. La lutte de pouvoir face à des adversaires extérieurs semble inévitablement inviter à avantager la réussite, la performance de gagner, moins de tenir compte d’un l’équilibre entre nous et nos adversaires du moment, voir entre tous.

Si notre vision du réel est seulement fixé sur le fait de gagner contre d’autres, c’est l’humanité tout entière qui perdra. Nous devons apprendre à tenir compte de nos différences et dans les compromis réussir un équilibre pour avancer.

Dans un tel arrangement les grands egos n’ont plus leur place.